dimanche 7 juin 2009

DES NEWS DES RESULTATS

Ce dimanche 7 juin est une journée noire pour la gauche européenne : défaite en Allemagne, le pays qui envoie 99 députés à Strasbourg, déroute en Grande-Bretagne ou en Autriche... Le revers est cinglant pour une famille politique qui pouvait espérer rebondir avec la montée du chômage et les critiques contre le système capitaliste qu'a suscitées la crise financière et économique depuis l'été dernier.


Grande gagnante, l'abstention : 56% des Européens n'ont pas voté lors de ce scrutin, un record, annonce le Parlement européen.

ALLEMAGNE : Merkel bat le SPD à plate couture
A trois mois des législatives, les conservateurs de la chancelière allemande Angela Merkel étaient largement en tête avec plus de 38% des voix. Malgré une chute de quelque 6 points par rapport au scrutin européen de 2004, la CDU (avec son alliée bavaroise CSU) reste, avec 38,1 à 38,2% des voix, de loin la première formation politique du pays, selon les estimations des chaînes publiques ARD et ZDF.
Elle devance largement ses rivaux sociaux-démocrates (SPD), partenaires minoritaires dans le gouvernement d'Angela Merkel depuis 2005, qui enregistrent leur plus mauvais résultat historique, avec entre 20,9 et 21,3% des voix (contre 21,5% en 2004). Les Verts recueillent 12 à 12,3% des voix (11,9% en 2004). La gauche radicale -- Die Linke -- rassemble 7,2 à 7,7% de voix, en progrès par rapport aux 6,1% des dernières élections européennes.

FRANCE :
En France, deuxième plus gros pourvoyeur d'élus avec 72 députés (99 eurodéputés pour l'Alemagne), l'UMP de Nicolas Sarkozy (27 et 28,3%) arrive nettement en tête, devant les socialistes entre 16,4 et 17,5% et les Verts entre 14,8% et 15,4%, selon les estimations publiées par les chaînes de télévision. La nouvelle direction du PS n'a pas réussi à inverser la tendance à la baisse amorcée depuis 2002.

ESPAGNE : les conservateurs de retour
La droite espagnole a battu les socialistes au pouvoir en Espagne, avec 43% des voix contre 40,5%, aux élections européennes dimanche, selon un unique sondage à la sortie des urnes publié par la radio privée de droite Cadena Cope. Eh 2004, le parti de José Luis Zapatero avait obtenu 43,46%
Le Parti populaire (PP) espagnol remporterait ainsi de 23 à 24 sièges sur un total de 50 à pourvoir, contre de 21 à 22 pour le Parti socialiste (PSOE), selon cette estimation de l'institut de sondage Demoscopico.. EDP, une coalition de partis nationalistes de gauche, notamment Catalans et Basques, obtiendrait 2,5% des voix et un siège, tandis que le parti centriste et anti-nationaliste UPyD, fondé par une dissidente socialiste, obtiendrait 1,7% des voix et de zéro à un siège.
PORTUGAL : au coude-à-coude
Le Parti socialiste du Premier ministre portugais José Socrates était au coude-à-coude dimanche avec le Parti social-démocrate (PSD, droite) crédité d'un léger avantage aux élections européennes. Selon les différents sondages réalisés à la sortie des urnes, le PS recueillerait entre 28 et 33% des voix (7 à 8 députés) contre 29 à 34% pour le PSD (7 à 9 députés), à l'issue d'un scrutin marqué par une forte abstention, supérieure à 61%.

DANEMARK : légère poussée de la gauche
Les sociaux-démocrates danois, dans l'opposition, arriveraient en têteau Danemark, avec 4 mandats, selon un sondage sortie des urnes. Les libéraux au pouvoir maintiennent leurs trois sièges et recueilleraient 20,8% et leurs alliés conservateurs de la coalition bipartite préservent leur unique mandat avec 12,4% selon cette enquête dont la marge d'erreur varie de plus ou moins 5%. Le Parti du peuple danois (PPD, extrême droite), principal soutien parlementaire du gouvernement, gagne deux sièges avec 14,4% des suffrages, soit un de plus qu'aux dernières élections européennes.

SLOVENIE : la gauche a perdu
Le parti démocrate SDS (opposition de centre-droit) a remporté les élections dimanche en Slovénie avec 26,46% des suffrages devant le parti social-démocrate SD (18,22%) du Premier ministre Borut Pahor, selon des estimations données par la télévision nationale. Borut Pahor a admis la défaite de son camp, reconnaissant qu'il «s'attendait» à ce que la crise économique affecte les résultats du SD. «Je suis persuadé que lorsque le gouvernement aura surmonté la crise, la confiance reviendra», a-t-il ajouté.

ROUMANIE : égalité gauche-droite
La gauche sociale-démocrate (PSD) et la droite démocrate-libérale (PDL), qui forment la coalition au pouvoir en Roumanie, sont à égalité, avec entre 30% et 31% des voix, aux européennes dimanche, qui marquent le retour de l'extrême droite au Parlement européen, selon deux sondages sorties des urnes.

HONGRIE : le carton de l'opposition de droite
La plus grande formation de l'opposition de droite, le parti Fidesz, arrive en tête des élections européennes en Hongrie avec 67% des voix, s'assurant une avance écrasante sur les socialistes du MSZP (19%) au pouvoir, alors que l'extrême droite fait une perçée avec 8%, selon les estimations à la clôture des bureaux de vote.

GRECE : les socialistes en tête
L'opposition socialiste grecque est arrivée largement en tête des élections européennes de dimanche (entre 36 à 39,5% des suffrages), devant le parti conservateur de la Nouvelle Démocratie (ND) (entre 30% à 33%) du Premier ministre Costas Caramanlis, selon les sondages effectués à la sortie des urnes. Les Verts, inexistants en 2004 avec 0,67% des voix réussissent la percée dont ils étaient crédités pendant la campagne, avec de 4,3% à 6,4% des voix,

AUTRICHE : la défaite des sociaux-démocrates
Le parti conservateur ÖVP, avec 29,7% des voix, est en tête des élections européennes en Autriche devant les sociaux-démocrates du SPÖ (23,9%), qui subissent une déroute historique, selon des estimations diffusées par la télévision publique. Les Eurosceptiques et l'extrême-droite sont en hausse. Le FPÖ a obtenu 13,4%, des suffrages (6,31% en 2004) : ce parti d'extrême-droite a beaucoup fait parler de lui durant la campagne. Son leader, crucifix en main, avait clamé : «L'Occident aux mains des chrétiens. L'autre parti extrémiste, le BZÖ, du défunt Jörg Haider, a récolté 4,7% des voix.

ROYAUME-UNI : la déroute des travaillistes
En Grande-Bretagne, où les européennes se sont tenues jeudi en même temps que des élections locales, tout le monde s'attendait à une débâcle des travaillistes, qui pourrait fragiliser plus encore le Premier ministre Gordon Brown. Les sondages donnaient le Labour loin derrière les Tories de David Cameron, mais également à la traîne par rapport à la petite formation Ukip, qui exige que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne.

PAYS-BAS : le parti d'extrême-droite en 2e position
Le parti d'extrême-droite (PVV) du député Geert Wilders, qui participe pour la 1er fois aux élections européennes, a obtenu 17% des voix jeudi aux élections européennes aux Pays-Bas, devenant la deuxième formation du pays, selon les résultats portant sur 99,7% des bulletins dépouillés publiés vendredi. Le parti chrétien-démocrate (CDA) du Premier ministre Jan Peter Balkenende reste la première formation du pays, malgré une perte de 4,5 points, à 19,9%.

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